vendredi 10 juin 2022

Effervescence autour du millepertuis

 Un beau soleil, un peu de chaleur est voilà que le millepertuis de la mare offre ses fleurs jaunes riches en pollen aux abeilles, bourdons, syrphes et autre. 

L’agitation bat son plein. On dirait qu’il n’y a pas une seconde à perdre, il faut butiner, butiner, visiter une fleur, puis une autre, vite, vite….

La vidéo suivante est en vitesse réelle elle donne une petite idée.






jeudi 6 mai 2021

La cétoine dorée

 

photo P.H

Cette découverte nous vient d'Anne (parcelle 3). Elle en a même découvert 2 ce jour là. Belle découverte d'ailleurs, encore un insecte utile pour nos jardins.

Insecte de 15 à 20 mm de long, aux couleurs variables. Sa couleur est variable, souvent vert métallisé. 

Elle est assez commune dans toute l'Europe et même en altitude.

Les larves se développent dans des souches de bois mort, dans le creux de vieux arbres, dans les composts.

Son développement  comporte 3 stades larvaire et dure 1 à 2 ans. Avant la nymphose, la larve exsude par l'anus une substance spongieuse qu'elle répand à l'aide de ses mandibules et de ses maxilles sur les morceaux de terre et de bois qui se trouvent à proximité. En se tortillant et en effectuant des mouvements de rotation, elle tasse cette matière et la cimente jusqu'à construire un cocon de 25 mm de long, bien lisse à l’intérieur et dans lequel la nymphe se métamorphosera.

Les adultes  aiment le soleil et la chaleur. Aux heures chaudes ils volent rapidement et visitent des fleurs principalement celles de rosiers, sureaux, chardons, ombellifères diverses, ainsi que les arbres blessés exsudant de la sève. 

Chose amusante, lorsque les adultes se sentent menacés, ils soulèvent leur pattes et se laissent tomber, simulant leur mort.

Ce texte m'a été fourni par Hélène, fan des insectes et tiré d'un livre COLEOPTERES , aux éditions GRUND  1990

Sa fonction

Comme tous les saproxylophages, la cétoine dorée a une fonction écologique de recyclage des matières organiques et ne doit donc pas être détruite à l'état de « ver blanc » (confusion possible avec le ver blanc du hanneton) car sa présence dans le compost permet d’accélérer sa maturation. L'abattage des arbres morts est responsable de sa raréfaction.  (Wikipédia)

Attention des lors de ne pas confondre avec le vers du Hanneton. Celui de la cétoine est plus petit, plus translucide

photo Isabelle Diana

Les larves de hannetons sont en haut, plus orangées, plus grosses. Elles creusent des galerie dans le sol pour se nourrir de racines.

En bas les larves de cétoines sont plus petites et plus translucides. les larves se nourrissent de déchets organiques. 




mercredi 5 mai 2021

Cétoine punaise


 Nouvelle découverte aux potagers. Alors que je regardais les fleurs de mes fraisiers, une petite bestiole grisâtre est venue se poser juste sur des fleurs que je regardais. c'est une Cétoine punaise (Valgus hemipterus).

C'est que cette belle veut se montrer car ses couleurs n'attire vraiment pas le regard dans un premier temps.

Grise, brunâtre, avec de petites dégradés voire des petites parties beiges, cette dame car c'est ici une femelle, mesure 6à 10 mm de long, à un corps assez aplati sur le côté ventral et anguleux sur les bords.

Commun en Europe. Ces insectes volent par temps chaud. 

Les œufs sont pondus en mai et début juin dans du bois mort de feuillus tels les saules, peupliers et fruitiers. Et nous avons tous ces arbres autour de nous. C'est aussi pour cela que nous laissons des bords morts dans le potager. Les femelles déposent les œufs en profondeur. Les larves éclosent le plus près possible du bois en décomposition et leur développement va durer un an, à l'issue duquel la nymphose se déroule à la fin de l'été, dans une chambre située au fond d'une galerie creusée à cet effet. L'adulte apparait à l'automne de la même année mais hiverne dans sa loge pour ne sortir qu'au printemps suivant.

C'est la seule espèce du genre Valgus à vivre en Europe. Les autres (aux couleurs vives) vivent en Asie du sud-est.

Infos tirées du livre d'Hélène : COLEOPTERES , aux éditions GRUND  1990

Remarque d'Hélène : "VALGUS  signifie : qui porte les pieds en dehors et HEMIPTERUS  dont les élytres sont raccourcies".

dimanche 4 avril 2021

Ils s'aiment

Vous ne le savez peut-être pas encore, mais certains légumes ont des affinités et se protègent mutuellement. Partant de là, les associer au potager apporte des avantages non négligeable. En effet, puisqu'ils se protègent, ils auront moins de maladies, moins de ravageurs et nous n'auront pas à utiliser de produits de traitement ou pire, besoin de les arracher.

J'ai trouvé un site passionnant "Permaculture et potager" dont je vous livre un morceau. Mais si le sujet vous intéresse allez tout lire sur le site on apprend et on comprend beaucoup de choses. D'ailleurs merci à son auteur.
 "Certaines plantes forment des perturbations olfactives, des barrières physiques ou des repoussoirs qui protègent d’autres plantes de leurs nuisibles/maladies. A l’inverse, on peut utiliser des cultures comme appâts pour centraliser les nuisibles. Des cultures forment de véritables hôtels 4 étoiles pour certains prédateurs d’insectes nuisibles. Enfin, certaines plantes diffusent des substances par leurs racines, ou leurs parties aériennes, qui ont des propriétés sanitaires et évitent la propagation de maladies. Quel que soit la méthode, on constate que la diversité des espèces sur un espace réduit considérablement les nuisibles et les maladies."

Alors qui protège qui ?
  • L'exemple le plus connu : carottes-oignons, qui permet d'éloigner et la mouche de l'oignon et la mouche de la carotte.
  • Les choux avec les tomates, les haricots, les épinards, les bettes, les pois, les poireaux, les betteraves.
  • Le maïs avec les tomates, les radis, les asperges.
  • Les récoltes de radis sont particulièrement bonnes lorsque ceux-ci sont associés aux carottes, au céleri, aux bettes et au persil.

Les plantes aromatiques, les fleurs et les légumes : un trio parfait

  • La camomille est intéressante comme plantation intermédiaire notamment entre les oignons, pour éloigner les insectes nuisibles.
  • Le raifort, cultivé pour sa longue longue racine à la racine piquante, est utile pour la bonne santé des pommes de terre. Pour un résultat optimal, plantez 3 plants de raifort à chaque coin du carré de pommes de terre.
  • Le romarin installé à proximité des lignes de carottes est un répulsif efficace contre la redoutable mouche de la carotte.
  • La sarriette insérée dans les lignes de haricots éloigne de nombreux insectes ravageurs.
  • La sauge officinale et la mélisse, plantes compagnes de choux, éloigne la piéride (papillon blanc dont les chenilles dévorent les choux notamment), la menthe à ce même effet mais attention car elle est envahissante.
  • Le thym se trouve bien avec les fraisiers.
  • Le persil germe mieux lorsqu'il est planté entre les pieds de tomates.
  • Les tagètes sont très utiles. Leurs racines secrètent des substances répulsives  voire toxiques pour diverses espèces de nématodes responsable de la pourriture des racines ou de déformations de feuilles et tiges.
  • La bourrache tellement utile. Planté parmi les fraisiers, elle va "aider" à la croissance des fruits, en bordure des lignes de haricots, elle va non seulement les protéger de certaines maladies cryptogamiques mais aussi accroitre le rendement. C'est également une extraordinaire plante mellifère, elles attirent les abeilles en grand nombre qui n'hésiteront pas à butiner aussi vos haricots.
  • Les soucis se sèment en rang entre les légumes de la famille des Brassicacées (tous les choux, les radis, le navet, la moutarde, le raifort, la roquette ) pour limiter les attaques de piéride ou de noctuelle du chou. Les ravageurs sont attirés par l’odeur des légumes. Si vous cultivez des fleurs de même hauteur à proximité, les insectes éprouveront des difficultés à se poser sur leurs victimes.


  • La capucine, semez les capucines en bordure du potager ou encore au pied des plantes les plus sensibles aux attaques de pucerons comme les rosiers.
j'ai trouvé ces informations dans un livre que j'aime beaucoup: "4 saisons sans pesticides" - Réalisme ou utopie ?   de Marc Knaepen  aux éditions Notre Jardin.


mardi 16 mars 2021

L'écureuil ce joli rouquin (ep1)

Nous le voyons régulièrement tout au long de l'année et il n'hésite pas à venir dans les mangeoires quand il en a besoin. Il coure dans les arbres des Venelles, on le voit facilement, il ne se cache même plus vraiment. Mais le connait-on vraiment ?


 

Essayons de le suivre tout au long de l'année pour voir, et apprenons à mieux le connaitre. 

Janvier 

C'est la période des amours. A ce moment là, il parait que la belle se pare d'un parfum irrésistible pour ces messieurs. Commencent alors de belles courses poursuites dans les arbres, on les voit souvent faire leur show nuptial dans les arbres du parc des Venelles. Le plus gros monsieur se montre le plus entreprenant en la coursant et en même temps il éloigne les concurrents. 

Après une bonne journée de cavalcades, madame se laisse approcher. La femelle n'est fertile qu'un à deux jour par saison alors il ne faut pas perdre de temps et l'accouplement à lieu rapidement.

Février

Avant la naissances, madame remet de l'ordre dans son nid ou même en construit un autre. Monsieur, lui ne participe pas, il a mieux à faire, il regarde s'il n'y a pas d'autres conquêtes à faire dans le coin.. Pourtant madame écureuil le tolère dans les parages jusqu'aux naissances.

 Mars

1 à 4 petits écureuils naitront après 38 jours. La mère allaite ses petits pendant 2 mois et les protège des agresseurs. En cas de danger elle est capable de changer les petits de nid en les portant.

Avril

Les petits grandissent bien à l'abri dans leur nid et protégé par leur mère.  Bientôt ils seront assez forts pour commencer à sortir autour de leur nid et pourront commencer a découvrir le gout des feuilles et écorces.


 


vendredi 29 novembre 2019

Un mariage d'arrière saison



Voyez-vous ce talus pelé ? Quelconque et sans intérêt me diriez-vous ! Sans intérêt, vraiment ?
En cette belle journée de mi-septembre, une animation inattendue règne au raz de la maigre verdure qui couvre cette pente ; de petites abeilles y mènent une danse échevelée.
Une observation plus attentive me fait remarquer une multitude d’orifices parmi les herbes. Les insectes y entrent et en sortent avec rapidité. Visiblement, chaque abeille est propriétaire d’une cavité. Pas d’hésitation, ce sont des abeilles solitaires, comme l’Osmie rousse dont je vous ai déjà entretenu dans un blog précédent. Combien sont-elles dans cette « bourgade » (c’est ainsi que les entomologistes appellent ces concentrations) ? Je l’estime à une bonne centaine.






La particularité de cette abeille est de construire son nid alors que l’automne s’annonce, que les fleurs se font plus rares et que les jours raccourcissent. Un ami très bien documenté m’en donne le nom : « LA COLLÈTE DU LIERRE ». Du Lierre ? Et pourquoi donc ? Réponse : le Lierre a la particularité de fleurir au début de l’automne et cela convient très bien à la Collète. Ensemble, ils forment une association parfaitement synchronisée.




La collète creuse une longue galerie dans le sol d’un talus bien exposé, l’idéal étant un sol mi-sablonneux, mi-argileux, y dépose ses œufs dans des cellules individuelles tapissées d’une fine couche de sa fabrication, genre cellophane. Leur nombre ne dépasse pas 20 logettes. Elle remplit chaque logette d’une bouillie faite de pollen et de nectar de Lierre et, dans une moindre mesure de quelques astéracées. Elle referme hermétiquement le berceau. La larve sera ainsi bien protégée de l’humidité hivernale et pourra se rassasier de la bouillie pendant les 10 mois que dureront son développement. Vous avez bien lu : 10 mois ! Eh oui ! La jeune abeille ne viendra au jour, à l’état d’insecte parfait, que fin juillet. Elle ne vivra que six semaines. Les mâles, nés un peu plus tôt, l’attendent fébrilement à sa première sortie du tunnel, vous devinez pourquoi... La féconder bien évidemment !
Les 6 semaines de sa courte vie seront consacrées au creusement du tunnel, à la ponte et à l’approvisionnement des réserves alimentaires pour ses larves.

 C’est ici que très opportunément intervient le Lierre. En effet, celui-ci a la particularité de fleurir en septembre, de passer l’hiver à développer des fruits qui ne mûriront qu’au printemps. Drôle d’idée de fleurir en automne, développer ses fruits à la saison froide et ne fructifier qu’au printemps ! Un peu de géologie est nécessaire pour comprendre. A l’ère tertiaire (qui prend place de 65 à 2,6 millions d’années avant notre ère) notre continent a dérivé vers le Nord. Un lent refroidissement climatique s’est opéré à partir du Paléocène (au début des 65 millions d’années). Les températures initialement tropicales aboutirent à un climat de plus en plus modéré. La fin de l’ère tertiaire se marque par la première glaciation qui ouvre la porte au début du Quaternaire. Les ancêtres de notre Lierre vivaient dans une sorte de forêt tropicale. Le climat était plutôt chaud et sec. Au fil des millénaires de refroidissement notre Lierre n’a pas changé ses habitudes. Beaucoup de plantes tropicales ont disparu, mais lui a fait de la résistance et s’est obstiné à garder son timing. Il a réussi l’incroyable exploit de traverser les millénaires tout en gardant son mode de vie apparemment aberrant.
La Collète saisira l’opportunité et butinera le nectar et le pollen sur quelques fleurs tardives dont principalement celles du Lierre. Une association d’automne.




Ou, si l’on veut, un mariage d’arrière saison!

Hélène Havaux, Guide-Nature



Je me permets d'ajouter cette photo de Sylvian.
P.




dimanche 6 octobre 2019

Des poils pour les plumes

Retour au le printemps, j'ai oublié de raconter cet épisode.
Les oiseaux ont recommencé à chanter et à s'agiter. C'est le début de la période de nidification qui s'annonce.

Les mâles chantent pour affirmer qu'ici c'est leur territoire et séduire les femelles. Une fois que c'est réussi, il faut s’atteler à la fabrication des nids. Nos mésanges s'activent.

D'abord il faut trouver une cavité. Les cavités sont le plus souvent dans de vieux arbres mais les vieux arbres ça dérangent souvent pour diverses raisons alors on les abat sans scrupule.

Cela ne fait pas l'affaire des oiseaux cavernicoles. Aux Venelles, nous avons 4 petites mésanges différentes. La mésange charbonnière et la mésange bleue cherchent des cavités existantes qu'elles garnissent de mousse, d'herbes sèches, et poils s'il y en a, la mésange huppée est capable de creusée une cavité ou du moins d'améliorer une cavité naissante puis la garnit aussi. Quant à la mésange à longue queue, elle construit son nid dans un branchage touffu où elle peut caler un long nid ovale fait de brins d'herbe, de mousse et le tapisse de plumes et de poils.

Alors pour donner un petit coup de pouce, Sylvian et moi avons placé des nids à différents endroits. 
 Les mésanges les ont rapidement investis. Et puis, pour donner encore des matériaux de construction, Valérie - une collègue de l'école - m'a donné des poils de ses poneys. C'est le printemps, les chevaux perdent leurs poils d'hiver.  Pour en avoir encore plus, Valérie a fait passer le message dans le manège qu'elle fréquente. Encore plus de poils. Merci à tous ceux qui ont pensé aux petits oiseaux de Bruxelles.

Pour fabriquer le distributeur, j'ai utilisé une barquette que l'on trouve lorsqu'on achète des pots de fleurs. Je l'ai fixé sur une planche de caisse de vin que j'ai décortiquée. Et voilà un joli coup de recyclage.

Maintenant place aux images, découvrons les donneurs et les utilisateurs.


Mésange charbonnière
Mésange bleue
Mésange huppée